Les électeurs du Missouri et de l'Arizona voteront sur l'avortement en novembre

Les pétitions visant à inscrire les droits à l'avortement sur le bulletin de vote dans le Missouri et en Arizona ont été officiellement approuvées cette semaine, s'ajoutant à une liste croissante d'États où les droits en matière de reproduction seront soumis aux électeurs en novembre.

Les deux mesures inscrites au bulletin modifieraient les constitutions respectives de leurs États pour consacrer le droit à l'avortement après que la Cour suprême ait annulé le droit à l'avortement à l'échelle nationale en 2022, incitant à une action étatique sur la question.

Au Missouri, les partisans des droits à l'avortement ont poussé pour modifier la constitution de l'État afin de permettre l'avortement, alors qu'une interdiction quasi totale est actuellement en place. Pour être éligible au bulletin de vote, environ 170 000 signatures provenant de six des huit districts congressionnels étaient nécessaires. Le secrétaire d'État Jay Ashcroft a certifié mardi que la pétition avait suffisamment de soutien pour figurer sur le bulletin de vote.

La mesure inscrite au bulletin de vote offrira aux électeurs du Missouri l'opportunité de modifier la constitution pour établir un droit à "prendre et mettre en œuvre des décisions" concernant les soins de…   santé en matière de reproduction, y compris l'avortement et les contraceptifs, tout en supprimant les restrictions actuelles en matière d'avortement de l'État. Elle permettrait de restreindre ou d'interdire l'avortement après la viabilité fœtale, avec des exceptions liées à la santé de la patiente.

Lundi, l'Arizona s'est ajouté à la liste des États ajoutant l'avortement au bulletin de vote. La modification constitutionnelle proposée, si elle est approuvée, consacrerait un droit à l'avortement dans la constitution de l'État et interdirait également les sanctions contre quiconque aide une personne à obtenir un avortement.

La mesure en Arizona nécessitait 383 923 signatures. Les organisateurs ont déclaré en juillet avoir soumis un nombre sans précédent de 823 685 signatures, dans un contexte de controverse entourant la possibilité d'une interdiction quasi totale découlant d'une loi de 1864 qui ne permettait que des exceptions pour sauver la vie de la mère. L'avortement est actuellement restreint dans l'État après 15 semaines de grossesse.